Un talent divin, une vie monastique agitée

Imaginez le silence serein de l’abbaye de Cluny au XIVe siècle, le cœur battant du christianisme. C’est là que vit Gilles de Rouxville , un moine bénédictin, expert et passionné par les manuscrits enluminés. Pour Gilles, son art était plus qu’un métier, c’était un chemin vers la sainteté.

Submergé par son œuvre, il pouvait perdre la notion du temps, ne ressentant ni la faim, ni le sommeil, ni le froid glacial de Cluny. Il avait même de « vraies visions » des dessins, se considérant humblement – ou peut-être orgueilleusement – comme la « main de Dieu ».

Mais ce talent hors du commun a eu un prix : ses confrères, « des moines, pas des saints » , le jalousaient profondément. Gilles était souvent victime de moqueries et de mauvaises plaisanteries, même si la Sainte Règle l’interdisait. Malgré cela, ses chefs-d’œuvre conféraient honneur et prestige à la « glorieuse abbaye de Cluny ».

La renommée de Gilles a traversé les montagnes pour atteindre Avignon, le siège du pouvoir terrestre de l’Église. Là, le Pape Innocent IV était plongé dans un « grand tourment ».
Malgré ses luxueux draps de soie et ses délicatesses, le Pape ne dormait plus et ne mangeait presque plus. La cause de son angoisse ? Les « démons du doute » causés par une affaire étrange survenue dans le village de Saint Genis Pouilly.

Des rumeurs persistantes, remontant des yeux et oreilles du Pape dispersés dans tout l’Occident chrétien , évoquaient un phénomène surnommé le « Miracle de Saint Genis ».

• Il était question d’une « étrange colline en anneau ».
• Sous cette colline s’ouvrait un « monde de ténèbres ».
• Le lieu sentait le soufre et était infesté de parasites, d’ermites, de sorcières et d’hérétiques.

La suite de cette histoire ?
Un moine artiste comme Gilles de Rouxville parviendra-t-il à démasquer les ténèbres par le biais de son art sacré ?