Le lien Art – Psychiatrie !
Le 27 Août 2023, 11h, château de Spiez
«Das war s. dann»
Comme à son habitude, l’équipe de la galerie en ligne vous invite à venir visiter avec elle les expositions de divers musées français, suisses. Elle met ses connaissances d’artistes professionnels(elles) à votre disposition pour parler Art pictural, sculpture, art conceptuel… La galerie en ligne ne perçoit aucun frais de participation pour ces visites. L’entrée au musée (lorsque l’accès en est payant), le transport (routier ou ferroviaire) et le séjour éventuel (hôtels, chambres d’hôtes, restauration…) sont à la charge de chacun auprès des organismes concernés.
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«Le vrai art, il est toujours là où on ne l’attend pas.» Jean Dubuffet (1901–1985)
Cette exposition d’art du Château de Spiez permet de s’immerger dans un univers visuel qui révèle le pouvoir de la création tout en proposant un regard sur les rapports entre l’art et la psychiatrie.
Au cours des quatre dernières années, les résident∙es de la fondation Wohin Spiez – une institution pour personnes avec handicap mental – ont régulièrement peint et dessiné dans le château et alentours. C’est une sélection des images produites dans ce contexte qui est à l’origine de l’exposition de cette année.
Des oeuvres d’Adolf Wölfli, de Rosa Marbach, de Karl Schneeberger et d’autres encore, toutes issues de la collection du Musée suisse de la psychiatrie, complètent l’exposition. Biographies et autres documents donnent un aperçu de la vie quotidienne à l’hôpital psychiatrique de Waldau dans la première moitié du XXe siècle, et témoignent des changements survenus dans les relations entre art et psychiatrie, en Suisse et au-delà.
Enfin, l’atelier d’art de Waldau expose une sélection d’oeuvres contemporaines réalisées par des artistes ayant une expérience de la psychiatrie.
A propos de l’exposition :
Château de Spiez
Schlossstrasse 16
3700 Spiez, Suisse.
033 654 15 06
admin@schloss-spiez.ch
En collaboration avec :
Wohin Foundation, Spiez,
Psychiatric Museum Bern,
Verein KunstWerkStatt Waldau.
Visite guidée avec la Fondation Wohin. Le nombre de places est limité. Écrivez à Artémis Irenäus pour venir avec elle suivre cette visite du 27 Août.
La galerie d’art en ligne remercie myswitzerland.com.
Sandra Howald, geb. 1975
Kleiner Weg zur Schlossmauer, 2021, Mischtechnik auf Papier.
Le château de Spiez.
4 Commentaires
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Bonjour,
Que penser de l’artiste et de ses antécédents psychiatriques et de la valeur de sa création, ou de la recherche par l’artiste d’un environnement “anormal” pour lui permettre d’accéder à sa créativité?
Un point supplémentaire qu’il nous faudrait aborder, quelle différence entre art thérapie et art psychiatrie?
Il semblerait que tous deux utilisent l’art comme moyen d’expression et de traitement dans un contexte de santé mentale, des approches et des objectifs différents ?
L’art-thérapie est une discipline médicale à part entière, dirigée par des professionnels formés et accrédités en cette spécialité. Ces thérapeutes utilisent l’art comme outil de communication et de compréhension des émotions, des pensées et des conflits internes d’un individu. L’accent est mis sur le processus créatif plutôt que sur le résultat artistique final. Cette technique s’appuie sur des techniques spécifiques pour aider les patients à explorer leurs sentiments, à résoudre des problèmes, à améliorer leur estime de soi et à développer des stratégies de gestion du stress.
Les séances d’art-thérapie sont utilisées pour encourager l’expression de soi. L’objectif principal de l’art-thérapie est de favoriser la croissance personnelle et le bien-être émotionnel.
Par contre l’art psychiatrique fait référence à l’utilisation de l’art dans le contexte de la psychiatrie et de la santé mentale, mais il n’implique pas nécessairement l’intervention d’un art-thérapeute.
L’on pourrait dire, de prime abord, que l’art-thérapie est un domaine de la thérapie dans lequel l’art est utilisé comme moyen d’exploration et de guérison psychologique. L’art psychiatrique, en revanche, est plus large et englobe toute utilisation de l’art dans le contexte de la psychiatrie sans nécessairement avoir une orientation thérapeutique spécifique.
Il serait intéressant, pour mieux comprendre l’intérêt de cette exposition, que des éléments nous soient fournis sur ce qui est mis en jeux et les conséquences directes ou indirectes pour le visiteur.
Pour ma part j’ai recherché à en savoir un peu plus et propose cette première approche, non issue d’un spécialiste.
Bonne lecture.
« Le lien entre l’art et la psychiatrie est un domaine fascinant qui offre une perspective unique sur l’esprit humain et ses émotions les plus profondes. L’art peut être un moyen puissant d’expression pour ceux qui luttent avec des troubles mentaux, leur permettant d’extérioriser leurs émotions complexes et parfois inexprimables. Cela peut être thérapeutique, car l’acte créatif peut offrir un sentiment de contrôle et d’autonomie sur leurs expériences intérieures.
D’un autre côté, l’art créé par des artistes ayant des antécédents psychiatriques peut également nous éclairer sur les différentes perceptions de la réalité et les paysages émotionnels uniques. Les œuvres d’art peuvent nous aider à mieux comprendre la souffrance, la douleur, mais aussi la résilience et la force de ceux qui font face à des défis mentaux.
En somme, l’interaction entre l’art et la psychiatrie est un domaine complexe et enrichissant. Elle nous invite à approfondir notre compréhension de la condition humaine et à promouvoir des approches globales pour la santé mentale, où la créativité et l’expression artistique peuvent jouer un rôle essentiel dans la guérison et le bien-être. »
Bonsoir, Calcite.
Vous êtes un(e) habitué(e) du Blog de la galerie en ligne, & des commentaires, aussi vais-je vous répondre comme si nous dialoguions en amis, attablés autour d’une bonne tasse de thé.
De plus en plus fréquemment, les musées s’intéressent à la façon dont le public, qui leur est vital, reçoit l’exposition. Ils recueillent les ressentis des visiteurs et œuvres d’après ce que le visiteur attend d’une exposition. Le musée se met à « penser le visiteur ». Ainsi, l’exposition devient un espace réflexif qui doit permettre au visiteur de réfléchir, de questionner, de s’interroger sur un sujet grâce aux œuvres présentées. Là, la médiation culturelle entre en jeu, avec son contact privilégié avec le public.
Les conséquences pour le visiteur(teuse) sont un contact direct entre l’espace muséal et son thème et le « soi » du visiteur(teuse) avec ses propres goûts, sa propre capacité d’analyse critique et sa façon d’éprouver des émotions.
Dans certains cas, cette confrontation peut tourner à l’échec.
Dans d’autres, elle va montrer au visiteur (à la visiteuse) des points précis entre psychologie, expression plastique et culture qu’il (elle) ne soupçonnait pas, & donc élargir ses perceptions envers le monde humain environnant.
Bien cordialement,
Philippe