L’oeuvre de Fabian Caro, un monde à explorer !  

Fabian Caro, notre artiste sud-américain, nous adressait cette nouvelle grande ouverture à venir explorer son univers circassien personnel. La galerie en ligne France Suisse Les Koronin vous publie une lettre de Fabian Caro, traduite de l’espagnol par Konstanz (Team Suisse, et une petite aide des dictionnaires en ligne, faut-il l’avouer et rester honnête).
Si vous demandez Artémis Irenäus ce qu’elle pense de l’oeuvre de Fabian Caro, elle vous répondra que cet univers fantasmagorique entre « La Bergère et le Ramoneur de Hans Christian Andersen », l’adaptation faite au cinéma par Paul Grimault sur des textes de Jacques Prévert, mais aussi les bons vieux Star Trek, lui évoque son enfance avec les légendes alémaniques grisonnes, elle adore !  

Par Fabian Caro

Fabián Caro nous invite à une exposition, mais dans ce geste il y a une tromperie. Il sait qu’il réclame quelque chose de différent, une expérience qui ressemble beaucoup plus à un spectacle de cirque qu’à une visite de musée. Une fois à l’intérieur de la galerie, il est physiquement impossible de marcher lentement en s’arrêtant devant chaque œuvre. Notre corps est contraint à une réaction biologique très différente. Le regard saute de personnage en personnage, on s’immerge dans une diaphonie. Petit à petit on se laisse envelopper par la danse, les acrobaties et les ébats. C’est inévitable, l’expérience immersive (sans technologie de pointe, avec des ressources encore plus puissantes) nous donne le sentiment de rêver au plus ancien théâtre de l’humanité.

Dans l’espace d’exposition se trouvent tous les éléments du spectacle de cirque de haut vol. Pas seulement les couleurs, les formes, les rythmes et les robes ; aussi, l’histoire cohérente, bien que mystérieuse, le message moraliste, mais sans préjugés. Chaque œuvre est une fable mettant en scène un membre de la cour grotesque. Parfois l’artiste nous permet de fouiner, à travers un Fisheye, des scènes d’une sensualité exagérée ; plus loin on tombe sur des êtres démembrés, rois d’anciens peuples, corps difformes. Ce sont tous des acteurs principaux et chacun garde, comme des trésors, des symboles indéchiffrables qui, pourtant, construisent un discours puissant construit pour abattre notre inconscient et nous transformer.

Tout est construit à partir de l’architecture. Le spectacle se déroule dans un espace et chaque œuvre propose un décor. Et là où la couleur et la forme, la perspective et le volume s’arrêtent, l’invisible devient pertinent. Parce que les entités sculpturales interagissent avec ce qui n’est pas perçu : elles cherchent ce qui est au-delà de l’imagination ; souffrir de douleurs fantomatiques ; ils sont surpris par des scènes qui ne sont pas là. Le néo-surréalisme de Fabián Caro libère les rois et les mendiants pour se moquer de nous et nous reconnaître en eux.

Dans « Oniric Substrates », le multiformat n’est pas un affichage technique, c’est une allégorie de la mosaïque formée par l’expérience, l’imagination et le mystère. C’est le contexte et c’est aussi le contenu. C’est le message et c’est l’équipement nécessaire pour que la magie ait lieu à l’intérieur de la tente. C’est la scénographie précise pour que le spectacle de l’émotion s’y déploie. Bienvenue au cirque !

Faites-vous plaisir, regardez la vidéo ci-dessous. Fabian Caro vous y attend ! 

   

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