Ce sujet des Gangs est traité par Alain selon un procédé qui va du figuratif au documentaire. C’est pourquoi la base de cette série prend à la fois du sujet sacré du Moyen Age que de la Renaissance et des bandes dessinées. C’est une narration continue qui s’installe autour du phénomène des gangs, en guerre permanente pour la conquête de territoires. Alain Cabot n’y propose cependant pas une lecture moralisatrice. Alain ne juge pas. Les scènes qu’il nous propose sont  figuratives. Elles se composent sur un fond où, dans les tons violents des jaunes ou des rouges, s’offre aux yeux du spectateur un paysage de misère, la misère des favelas sud-américaines, représentatives de la misère de toutes les banlieues dévastées par la guerre et le crime. Y compris celles des villes riches du monde occidental. Ce monde qui est présent par bribes, dans les détails d’une civilisation urbaine vieillissante (panneaux publicitaires, graffiti, street art).
Alain Cabot voit cette série comme la série qui a le plus massivement recours au procédé de citation et du recyclage de matériaux (papiers collés tirés d’affiches publicitaires) et de détails tirés de bandes dessinés et de films, voire même de documentaires.

Comme Velasquez, Alain Cabot se représentait dans une de ses peintures. La galerie en ligne vous invite à chercher laquelle. Trouverez-vous ?