La drogue développerait-elle les capacités créatrices ?
Je faisais mes études à l’école nationale supérieure des beaux-arts de Paris, Philippe faisait les siennes aux beaux-arts de Lyon. A chaque fois nos enseignants nous parlaient de Basquiat, de Warhol et même de Baudelaire, des surréalistes ou des adeptes des voyages sous LSD et de l’art psychédélique dans les années 1960-1970. La drogue développerait-elle les capacités créatrices ?
En décembre 2022, des psychologues allemands – «Psycho, of Aesht., Crea., and the Art» analysaient quatre-vingt quatre études évaluant les méthodes dont on dit qu’elles augmentent la capacité créative humaine. La capacité à créer et engendrer des oeuvres d’Art, que ce soient des peintures, de la sculpture, des performances artistiques, de la musique.
Selon ces psychologues, la meilleure méthode de créativité artistique est la pensée créative, la méditation et fréquenter la culture. Voir le travail d’autres artistes, voir d’autres œuvres d’Art, lire, écouter, s’intéresser, augmente la créativité.
Selon ces psychologues, les drogues, l’alcool, n’ont aucun effet.
2 Commentaires
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Artistes et drogues ?
Tout d’abord, loin de moi de vouloir critiquer votre article, je suis allé consulter le site mentionné dans votre article. Et n’ai pas trouvé les éléments le corroborant. Il est vrai que le site semble très complet et parfaitement documenté. Il ne m’en apparaît pas moins qu’il est difficile d’avoir un accès pour un néophyte.
Je n’ai pas, de ce fait, les éléments pour comprendre l’argumentation développée dans l’article, soit que la créativité de l’artiste n’y est pas liée.
Ma seule question, qui ressort certes de l’entendement du commun, est pourquoi tant d’artistes sont-ils passés à la postérité avec accroché à leurs basques la notification d’avoir usé de drogues diverses ?
A ce sujet, aperçu sur https://www.beauxarts.com/grand-format/quand-la-drogue-sinvite-dans-la-creation/ qui mentionne entre autres Picabia, H. Michaux, A. Arthaud …
Est-ce le statut d’Artiste qui conduit à l’utilisation d’expédients ou un besoin d’exacerber les neurones pour libérer les zones et recoins cachés de notre cerveau pour en extraire des bribes d’idées ainsi dénommées créativité ?
Bonsoir, AnnaH.
Il est 17h30, « bonsoir » est donc plus approprié que « bonjour ».
Le lien déposé dans l’article du Blog de la galerie d’Art en ligne est signalé par la revue française Science et Vie n°1270 de juillet 2023. Nous l’avons-nous-mêmes exploités et il mène au site Web de la Society for the Psychology of Aesthetics, Creativity, and the Arts (Division 10 de l’American Psychological Association), dans lequel, en effet, il faut fouiller dans nombre de publications afin d’en retrouver les propos. C’est donc une longue lecture. Sinon, tout comme la galerie vous pouvez acquérir le manuscrit bi-annuel de Thalia R. Goldstein & Oshin Vartanian. Publication en anglais.
Montrer l’artiste comme sous l’emprise des drogues et autres produits désinhibiteurs apporte selon nous quelque chose de mystique, sorte d’union que l’artiste atteindrait sous forme d’une contemplation des propres tréfonds de son être, loin de tout rationnel, à l’image d’une doctrine religieuse sur le sentiment d’un contact divin. Comme si justifier le mysticisme amenait le miraculeux. A ce sujet du mysticisme, Paul Valéry écrivait que nous ne pouvons agir que vers un fantôme. Mais parlait-il d’Art, de poésie ? Ou de tout autre chose ?
Pour d’autres, l’utilisation de drogues est une simple brèche pratiquée dans la morale sociale.
Bien cordialement.
Philippe