Nouvelle évolution de la galerie en ligne et expressions médiatiques.
En ce début d’année 2023, votre galerie d’Art en ligne diversifie son champ d’application artistique plastique et vous convie à la curiosité.
Le mot latin « curiosus » signifie : « qui a soin de » avec une nuance d’excès dans le soin, « qui veut tout savoir ». C’est cette curiosité, cette « soif de montrer », d’applaudir ou de s’indigner qui, avec Artémis Irenäus, nous a entre autre fait choisir de développer dans le Blog ce « Director Choice » qui ouvre aujourd’hui des publications en partenariat avec le pluralisme des expressions médiatiques.
Cette semaine, la revue CAUSEUR – magazine d’actualités et salon de réflexion – propose à la galerie en ligne Les Koronin la publication d’un de ses articles de novembre 2022 – par Georgia Ray :
« L’Art nous colle à la peau, preuve que l’iconoclasme, même soft, n’est jamais inoffensif.
Deux militantes écologistes se collent la main au cadre des Majas de Goya, au musée des Prado, Madrid, 5 novembre 2022. / D.R. En aspergeant de peinture noire les Majas de Goya, les excités de la cause climatique ont vandalisé plus que des tableaux – qui nous appartiennent à tous. Ils se sont attaqués à l’un des plus grands génies de l’humanité, et à notre aptitude à admirer.
La scène a eu lieu dimanche 6 novembre 2022, au musée du Prado, à Madrid, et s’est déroulée selon la maigre liturgie à laquelle s’adonnent, depuis quelques mois, certains collectifs écologiques autoproclamés « de désobéissance civile ». Cette fois, c’est aux cadres de La Maja vêtue (Maja vestida) et de La Maja nue (Maja desnuda), du grand peintre espagnol Francisco de Goya (1746-1828), que se sont englués deux activistes de Futuro Vegetal, après avoir tracé en noir « +1,5°C » sur le pan de mur qui sépare les célèbres toiles. Cérémonie expéditive, prophéties climatiques inaudibles, couvertes par des « ¡Fuera ! ¡Fuera ! » (« Dehors ! Dehors ! ») de visiteurs excédés et nullement prêts à troquer leur billet d’entrée au Prado contre une énième performance sur « les graves conséquences du dérèglement climatique » et « l’urgence à subventionner un système agroalimentaire basé sur les plantes ». Les deux jeunes militants, qu’on aurait dits échappés des « Peintures noires » de Goya et leurs troublantes créatures fantasmagoriques, ont oublié un détail : le peintre des Majas était sourd. »
Photo manifestation fournie par Causeur.
11 Commentaires
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Vous êtes artiste dans un des beaux-arts (peinture d’Art, sculpture, gravure, dessin, photo d’Art….) vous désirez bénéficier de notre vitrine suisse et française ouverte 24H/24 sur le monde ?
Ecrivez à Konstanz !
Suite à votre réponse à eseverin, un point m’est venu à l’esprit.
Pour installer cette séquence « activiste » il a d’abord fallu – ainsi que le notez – ne pas détecter l’attirail / appareillage nécessaire au ‘délit’.
De plus taguer, installer la prise de vue cela doit tout de même prendre un peu de temps!
Ma question serait donc où seraient passés les surveillants que l’on trouve normalement dans les salles d’exposition? A moins que pour des raisons budgétaires les oeuvres d’art soient moins prioritaires!
Servus.
Vous abordez-ici un sujet hors de mes compétences de rédactrice de la Team suisse et je vais faire appel aux compétences professionnelles de Philippe (Team France) dans ce domaine de la sécurité pour mieux répondre et enrichir le débat.
Tout de bon.
Natascha (Team suisse)
Bonjour, Amanda.
Je prends donc le relais de Natascha (Team suisse).
Les personnels de salles des musées sont tributaires de consignes précises dont un code de déontologie excluant tout pouvoir de police, exceptée l’interpellation dans certaines conditions restreintes, par exemple en France l’article 73 du Code de procédure pénale si le délit ou le crime relève d’emblée d’une peine de prison. Les objets prohibés dans les musées doivent être listés & inscrits au règlement intérieur de l’établissement, facilement accessible au public.
Le personnel de salle d’un musée observe, alerte, écarte le danger s’il s’agît d’accidents physiques ou matériels, & rend compte aux autorités compétentes. Encore faut-il que, pour s’acquitter de cette mission, il dispose du matériel adéquat (moyen de communication adapté & surtout fonctionnel), ou que sa hiérarchie confère un sens au travail qu’il effectue. Ça, c’est une toute autre histoire…
Vous remerciant pour votre commentaire.
Cordialement,
Philippe (Team France)
Tout d’abord bonjour,
Suite à tous ces commentaires, la question que nous devrions nous poser : quels sont les responsables directs et indirects de ces saccages ?
. Les dirigeants mondiaux – politiques, industriels ou financiers – qui ne répondent pas, peu ou mollement aux alertes des scientifiques et intellectuels,
. Les activistes, inconscients des retombées négatives de leurs actions. Actions sans rapport le sujet et le support utilisé. Activistes composés de jeunes souvent en pleine crise existentielle et par suite revendicative, mais sous statut protégé !
. Le grand public, conscient mais impuissant.
. Les Musées avec une sécurité passoire ou si vous le préférez « perfectible ». Ce dont personne ne parle ou ne veut voir évoqué ! et pourtant.
Bonjour.
Nous pourrions rechercher de nombreux « coupables » et responsables directs ou indirects de ces actions militantes. Nous pourrions y inclure le désespoir, l’idée de lutter pour une cause perdue – ce qui inclurait la notion d’héroïsme – ou un certain fanatisme que toute tentative de dialogue avec ne ferait que renforcer. Déjà, dans ses romans des années 60, l’écrivain Arthur Clarke, auteur de « 2001 Space Odyssey » s’étonnait dans « Childhood’s End », publié en 1953, de la propension des industriels à essayer de faire ressembler le climat de la Terre à celui de la planète Vénus.
Cela dit, si l’on en croît les principaux médias ayant traité du sujet de qui seraient ces activistes, nombre d’entre eux ne viendraient pas des classes laborieuses. Mais en ces termes vous incluez dans votre commentaire ces actions dans les musées bénéficieraient d’une certaine forme de clémence de la part des autorités judiciaires, ce qui dès lors à l’avenir ne pourrait que les renforcer et les multiplier.
Concernant la sécurité, souvent tenue par des entreprises privées (sous-traitance), l’on se demande en effet comment des professionnels placés afin de stopper toute arme de catégorie A à D – armes à feu jusqu’à la bombe lacrymogène de poche – ont pu ne pas détecter la présence d’ustensiles de popotes (gamelles), de bombes à peinture, de sprays de colles, sachant qu’aux contrôles Rayons X ou de masses placés aux entrées de ces musées, ces aérosols réagissent très différemment d’un spray anti-transpiration ou d’une laque à cheveux.
Cordialement, vous remerciant pour votre commentaire,
Philippe.
Comment ose-t-on détruire des œuvres d’art? Qui est assez stupide pour saccager de précieuses pièces de l’héritage culturel mondial? Quelle honte que des individus puissent s’en prendre ainsi aux chefs-d’œuvre créés par des artistes talentueux au fil des siècles! Nous devons tous nous unir pour condamner ce comportement et sauvegarder ces œuvres pour les générations futures
Que nous parlions des mouvements proclamés écologistes comme Just Stop Oil ou Letzte Generation (nommé par ses soins « Alliance »), nous parlons d’actions de communication ayant pour but de faire réagir, dans ce que Letzte Generation dit être « den völligen Erdzusammenbruch vielleicht noch aufzuhalten », c’est-à-dire la dernière génération humaine encore capable d’arrêter l’effondrement complet de la terre.
Si nombre d’entre-nous partageons les craintes de voir notre planète en proie à une grandissante pollution responsable d’extinctions massives de biodiversités, nous sommes indignés par ces actions qui s’en prennent au patrimoine artistique – ce que l’humanité a su produire comme beauté. Mais il doit être considérablement plus aisé de s’en prendre à l’Art qu’aux véritables responsables de cette mise en péril du monde, par exemple de célèbres compagnies industrielles. Il est vrai que mieux vaut encourir l’indignation du public que la réaction courroucée d’imposantes entreprises. Même pour des activistes, le courage a ses limites !
Bien cordialement,
Philippe
Vous parlez de développer un « director choice ».
Tout d’abord, soyons et parlons français. Nous nous battons contre l’invasion des anglicismes.
Alors ! n’y aurait-il pas un équivalent français type ‘choix de la rédaction’
‘ ou ‘ la rédaction en parle’ ou ‘sujet du jour’ ou ‘à la hune’ …
Merci
Bonsoir.
Vous êtes lecteur (lectrice) des pages de la galerie en ligne. Conséquemment, vous savez que la galerie d’Art est constituée de deux équipes, l’une suissesse (Artémis Irenäus, Natascha, Konstanz), l’autre française (Elisabeth et moi). La Suisse étant à dominante alémanique, Artémis Irenäus & moi aurions pu nommer ce Director Choice « die Wahl des Direktors ». Or, vous conviendrez qu’exceptés les personnes ayant l’oreille musicale au germanisme, « die Wahl des Direktors » est plus complexe que « Director choice ». Et un « Le choix de la direction » ne reflète pas non plus la volonté de la galerie en ligne d’être le plus lisible & compréhensible possible aux quatre coins du monde, donc d’adhérer à son temps.
L’équipe de la galerie en ligne a donc choisi ce terme anglais, en ôtant le « s » à « Director’s », ce afin de ne pas être assimilés ou confondus avec des directions financières ou commerciales voire des sites déjà publiés. Une petite singularité de plus « made in » Les Koronin ?
Philippe
Vous nous conviez à la « curiosité », comme c’est curieux !
Les cabinets de curiosité n’étaient ils pas au XVII et certainement de nos jours le recouvrement de choses diverses, insolites, hétéroclites … pour ainsi dire hors normes.
Le blog serait-il en tendance vers un élargissement de ses activités ?
Par contre n’est il pas déclaré depuis notre plus jeune enfance « que la curiosité était un vilain défaut » !
Alors être curieux ou ne pas l’être ?
J’attends avec curiosité la suite.
Bonne continuation.
Les premiers pas de l’artiste, tel qu’on le conçoit aujourd’hui, commenceraient en 1648, lorsque Lebrun obtient du jeune Louis XIV la signature des Lettres Patentes qui scellent la création de l’Académie royale de Peinture et de Sculpture.
Cette histoire commence à l’instant où la curiosité, l’envie de prendre à bras le corps ces deux problèmes plastiques : « cela me fait penser à… », « cela me donne envie de… » débouchèrent sur le « Et si je… ? » et que, quelques temps plus tôt, des Titien, des Véronèse, osèrent s’affranchir des Savonarole pour peindre et exposer des nus féminins, que la musique devint polyphonique et que comparer le son du violon à la voix d’une femme devint un champ d’exploration artistique plutôt qu’un acte dit répréhensible.
Dans l’Art plastique, les évidences sont rares, difficiles à énoncer, et les énigmes au contraire nombreuses. L’Art en demeure donc par essence le contraire des postures figées, des savoir-faire non évolutifs et des points de vue définitifs. Il confère à l’artiste plasticien – ou à l’artiste en général – le droit d’être curieux et, par-là même, autorise les formes d’expressions les plus diverses. De la curiosité naissent d’innombrables curiosités esthétiques.
En ces termes, comme le dit Guy de Rougemont, membre de l’Académie Nationale des Beaux-Arts, la curiosité comporte presque nécessairement une avidité, entraîne bien vite un manque de tenue – d’où son sens péjoratif –, voire une irréflexion et, plus sympathique, un rejet des idées reçues.
La galerie d’Art en ligne étant composée et gérée par des artistes, sa pensée – notre pensée à Artémis Irenäus et moi – ne pouvait différer de cet esprit de curiosité qui l’amène à vous présenter le panel d’artistes présents dans ses pages. Ainsi qu’à vous proposer soulever diverses problématiques liées à l’actualité artistique.
Bien cordialement, et avec nos remerciements pour votre commentaire,
Philippe