Notre artiste plasticienne Stéphanie Perrot nous confie ses actualités plastiques dont une intervention dans les rues de Paris. Stéphanie Perrot utilisait le tableau « la conversation », car sur le tableau, justement, les deux visages se parlent sans se regarder et sans s’écouter. L’affichage avait lieu sur les murs des murs publics, administratifs et parfois religieux, très représentatifs de ce tableau.

(Photos Stéphanie Perrot)

Stéphanie Perrot nous narre cette intervention plastique :

«Comme je vous l’avais déjà dit dans ma page, je travaille depuis plusieurs années , aussi bien en danse qu’en peinture , sur les aliénations urbaines.
En danse, je travaille surtout “les sensations et le mouvements” et les “émotions et les mouvements “(je fais d’ailleurs par mal de recherches dans ces domaines, ce qui me permet ensuite d’en appliquer les résultats lors d’ateliers d’enfants ou de seniors, dans le type “danse-thérapie).

Parallèlement, je travaille ces mêmes thèmes en peinture, mais il est difficile de pouvoir l’exprimer vraiment, car les galeries et autres lieux d’expositions restent encore pour la plupart des endroits privilégiés.

C’est ainsi que j’ai décidé de faire un affichage de rue, public et gratuit, autant pour que je puisse m’exprimer librement,  que  pour essayer de se faire interroger les passants. A Paris, les gens sont assez enfermés dans leur quotidien “métro-boulot-dodo”- et en oublient les autres.
Avant cet affichage, j’avais tenté une expérience durant un peu plus d’un mois : tous les matins, à l’heure de pointe, dans le métro, j’avais décidé de sourire à tout le monde, même aux personnes que je ne connaissais absolument pas, d’une façon assez béate parfois.

Les réactions de mes “congénères” furent assez étranges , dans leurs regards, j’y voyais de l’étonnement, de la frayeur, de l’amusement, du dédain…, et certains me souriaient parfois également en retour. Après cela, j’ai décidé d’afficher le tableau “La conversation”, en pleine rue et en plein jour, sans me cacher, afin de voir leurs réactions.

Etaient ils intrigués, outrés, amusés…. par mon acte de collage (complètement illégal, puisque c’est de la détérioration de biens publics) ou bien allaient-ils s’interroger sur le tableau en lui même ?

Tableau qui porte justement sur la communication.

Leurs réactions allaient me servir dans mes recherches et dans mon travail artistique. Je travaille actuellement sur deux clips afin de faire une exposition conjointe peintures/vidéos. Mon désir est d’exposer dans des lieux inédits que puissent voir beaucoup de personnes.

Voilà pour la petite histoire de ce tableau et cet affichage.»

Stéphanie Perrot

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