galerie en ligne : Oeuvre d’Art ? Ou produit culturel ?
Selon ce que nous avions appris dans nos grandes écoles d’Art, les mains dans la peinture, le fusain, devant les modèles vivants et nos toiles de lin tendues sur châssis, l’œuvre d’art se définit entre autres par sa réception. L’œuvre picturale doit se suffire à elle-même. Elle constitue un langage intrinsèque. Rappelons qu’un langage doit être partagé. Ainsi, s’il faut lui adjoindre un discours supplémentaire pour que sa réception soit bonne, c’est sans doute parce que ce l’œuvre en question n’est pas assez clair.
Pour sa part, notre galerie déteste ce qui n’a presque rien à dire, ce qui ne donne presque rien à voir. Si le roi français Louis XIV imposait ses programmes esthétiques aux artistes, il n’en demeure pas moins que lui, au moins, connaissait le dessin, le théâtre, la danse et la musique. Aujourd’hui, les mécènes et les fonctionnaires du ministère de la culture n’ont pas du tout les mêmes objectifs et intérêts, y compris si le public privilégie des œuvres que ces deux sortes de décideurs n’ont pas décidé de lui présenter.
L’art est une façon d’interpréter la vie et si possible de l’améliorer. C’est en ce sens qu’il est une transcendance et non une convention qu’un ministère peut administrer. Définir l’art comme une transcendance reste cependant encore insuffisant. Ce qui serait Art viendrait-il du temps passé à œuvrer ? Peut-être des matériaux utilisés ? Ou de l’action de vaincre une résistance ?
A suivre.
Artemis Irenäus / Philippe
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Les Koronin, galerie en ligne art contemporain Paris
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Galerie en ligne art contemporain les Koronin.
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Qu’est-ce qu’être artiste de nos jours? qu’elles études suivre : communication, marketing, écoles de commerce puis accessoirement une école d’art? Bien qu’il parait nécessaire d’avoir un très bon carnet d’adresses, ce que l’on appelle du « relationnel » et dans nombre de cas des moyens suffisants pour avoir une entreprise de production à sa disposition. Si vous n’avez pas cela, devenir un artiste reconnu me semble problématique. Mais restent tous ceux qui y croient.
Je crains que Eurpag, malgré son pessimisme, n’ait raison. En fait la question qu’il met en avant est primordiale. Tout étudiant qui souhaite faire des études d’Art devrait se la poser sous la forme de : dans mon berceau la « fée ART » a t’elle bien déposé la « corne d’abondance familiale » qui lui permettra de se faire connaître et de percer?
Hallo Pietra.
Certaines personnes naissent avec une sensibilité accrue et qu’ils vont développer par trois opérations quand ils voient quelque chose : voir, opération de l’œil, observer, opération de l’esprit- contempler, opération de l’âme. Leur sensibilité aux choses leur fait acquérir une vision différente du monde. Leur Art n’est pas fait pour décorer les appartements ou vendre (je reprends ce que disait Pablo Picasso.). Ils produisent un monde débarrassé des apparences. Ils créent. Ajouter tout dialogue autour de leur œuvre pour la maximiser est superfétatoire.
Mais ils peuvent ne pas connaître ou posséder dès la naissance les circuits (je parle de relationnels, de carnets d’adresses) qui leur permettraient d’être choisi pour exposer leurs créations.
Mit freundlichen Grüßen….
Artémis Irenäus
Bonjour, je rejoins Karl dans son approche car de nombreux artistes ou associés au monde de l’Art viennent critiquer la tendance actuelle à privilégier l’idée, le concept, le faire vendre. J’ai retrouvé dans mes archives un essai/livre qui parle de la « falsification de l’Art » et reprend bien le thème ci-dessus débattu. Une « pissotière à roulette », mise en musée ou galerie ou hall d’accueil d’une multinationale … est-ce une oeuvre d’Art?
On pourrait affirmer que ce qui est une œuvre d’art et non produit marchand est ce que les experts (critiques, professeurs, institutions, musées, etc.) en art ou le public/le marché considèrent comme étant une œuvre d’art. Mais cette définition est fausse d’après moi, car on peut imaginer le cas d’un faussaire ramassant une brique sur le sol ou une pièce de moteur de voiture et es amenant devant un public crédule ou un expert bourré et ferait croire que cette brique ou ce bout de moteur sont une œuvre d’art, sans avoir par ailleurs le moins du monde réfléchi à pourquoi ceux des choses pourraient être une œuvre d’art.
Kimmel
Bonjour, Kimmel.
Bonne réflexion, mais qui sort légèrement du débat lancé par la galerie en ligne.
En fait, la question posée est de réfléchir (& non de savoir, ou d’affirmer) au devenir de l’œuvre d’Art dans un marché régit par l’investissement. Achète t’on une œuvre parce qu’elle nous parle, nous plaît, ou le fait-on par placement financier, ou objet de consommation à l’image de la pièce de moteur dont vous nous entretenez ?
En Art, l’idée prédomine sur l’apparence ou une quelconque recopie du réel. Platon l’avait déjà expliqué, & ce des siècles avant l’avènement de l’Art conceptuel. En ces termes, la technique ne doit jamais l’emporter sur le sens.
Dans le cas où une personne ramasse une brique, une pièce de moteur – ou autre à l’instar de Marcel Duchamp et de son urinoir – & s’en va la présenter à des « esthètes » lesquels y détectent une démarche philosophique, esthétique & plastique dans le geste, la brique ou votre pièce mécanique sont dès lors exposées dans des galeries d’Art & – nous revenons au fondement de l’article de la galerie en ligne – le marché de l’Art se met à en parler. Car une part non négligeable des fondations du marché de l’Art est constituée des palabres qui sont faites autour de l’objet rapporté puis exposé.
A cet instant, selon Artémis Irenäus & moi, il est à craindre que la priorité des autorités (galeries d’Art, musées, administrations d’Etat….) ne soit plus donnée à la démarche plastique, esthétique (l’Idée & à réfléchir si celle-ci apporte, ouvre, un nouveau champ d’expérimentation plastique à l’Art), mais plutôt à rechercher la vente, c’est à dire un profit.
Cordialement,
Philippe