galerie en ligne art contemporain : le dessin en question (2)
Je vous invite à débattre technique de dessin. Commentez cet article !
Poursuivons notre débat sur le dessin ; je vous invite à commenter ce deuxième article.
Le dessin que je pratique est dit de «représentation». Il n’est pas une «description». Il a pour objet les phénomènes visibles. Il cherche à rendre présent une sorte d’illusion de la réalité en donnant une impression vivante, à produire un charme, créer une beauté, par une sorte de musique silencieuse des formes et des étendue spatiales pour offrir l’impression que la chose dessinée est devant vous, que vous pouvez communiquer avec elle.
En matière de dessin, il convient de renoncer aux idées préconçues. L’originalité, s’il y en a une, vient de l’application, de la capacité à saisir ce qui frappe et de le rendre “sur le champ” par tel ou tel moyen. C’est un document ; une manière d’isoler, de rassembler, de trouver des rapports, de jouer, de rompre des habitudes. Il y a une “grammaire” de formes. Elles “riment” comme l’a justement dit Picasso. Dessiner, c’est apprendre à voir. Novalis “regardait le monde avec la curiosité attentive d’un ange inoccupé”. Voilà un état d’esprit qui en dit long.
Pour prendre un exemple, la démarche ne consiste pas nécessairement à se dire d’abord: cette femme est jolie, donc je fais son portrait mais au contraire, c’est parce que j’ai en moi ce dessin que je fais le portrait de cette femme… autrement dit encore, on voit bien qu’il n’existe pas de distinction entre art abstrait ou art figuratif qui tienne, l’art figuratif participe finalement de la même démarche : l’artiste représente un élément de la nature mais cet élément n’est qu’une figure de rhétorique, c’est-à-dire une métaphore permettant de représenter mon monde intérieur. Si l’évocation des astres et de la lune dans le ciel d’été plein de Dieu évoque pour Hugo “ cette faucille d’or dans le champ des étoiles”, il est évident que pour écrire le poète français n’a étudié ni les faucilles ni les étoiles ! La métaphore lui permet simplement de rendre compte de sa vision personnelle du monde. Je dirais volontiers que l’art de dessiner est une politesse, une courtoisie de l’art abstrait.
Maria Rilke écrivait : “Je ne peux imaginer plus voluptueux savoir que celui-là / Il faut se faire commençants / Quelqu’un qui écrit le premier mot derrière un / Point de suspension / Long de plusieurs siècles”…
Des œuvres dessinées comme la nature dessine les siennes, comme je métamorphose un sujet – objet ou corps – en partant d’une image/situation réelle, jusqu’à la réduire au strict minimum, à une épure de représentation graphique : – faire du dessin – avec le dessin – un voyage à l’intérieur de soi-même et laisser éclater l’imaginaire. Capter le monde extérieur en y choisissant les éléments qui peuvent constituer et mettre en place un “monde plastique” qui finira par révéler l’artiste à lui-même, formant ainsi son propre vocabulaire…
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Mit freundlichen Grüßen (Bis bald Tschüss….!) / Best regards.
Artemis Irenäus Von Baste
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Bonjour,
L’art du portrait en peinture a quasiment disparu lorsque la photo s’est implantée. Pourtant un portrait peint et une photo ne représentent pas les mêmes aspects de la personnalité du portraituré. Un article comparatif sur le sujet pourrait-être intéressant.
Bonjour, Trabouille.
Ce serait un article éminemment technique. Mais pourquoi pas ?
J’en discute avec Artémis Irenäus.
Cordialement,
Philippe
Bonsoir, Vous dites » C’est parce que j’ai en moi ce dessin, que je fais le portrait de cette femme … ». Comment les portraitistes s’intègrent-ils dans votre conception, le sujet leur étant imposé?
Bonsoir, Plandenait.
Je vais répondre pour Artémis Irenäus, actuellement occupée.
Nous pourrions dire qu’Artémis Irenäus parle de sa démarche quand elle exécute ses autoportraits. En effet, loin de se contenter de se placer devant le miroir & de reproduire ce qu’elle observe de sa morphologie, elle se connait psychologiquement & va conséquemment chercher la couleur qui, sur l’instant, la représente le mieux.
Selon moi, le portraitiste accomplit une démarche très similaire lorsqu’il est face à l’exercice imposé. C’est-à-dire qu’il va discuter avec son modèle, essayer d’apprendre de lui, pour sortir ce qu’il en ressent, à travers le trait, le placement dans la lumière (les jeux d’ombres pour appuyer tel ou tel trait de caractère, pas seulement morphologique), & dans le choix éventuel de couleurs. C’est parce que le portraitiste va partager un instant de sensibilité avec son modèle qu’il peut rendre compte de la personnalité du dit modèle & non d’une simple surface de chair.
A vous lire, avec plaisir.
Philippe