Galerie Internet : débat sur l’Art!
Hallo zusammen!!!!
Monsieur Vespré (parent d’élève ancien de la prépa koronin) m’envoie un texte qu’il aimerait voir dans le blog de la galerie en ligne. J’accepte le diffuser bien sûr!!!! Je ne suis pas d’accord avec des parties du contenu de ce texte issu de l’étude d’une psychologue sur l’Art (université de Chicago.) pourtant. Je juge intéressant que vous réagissiez à ce texte; je publierai vos commentaires avisés.
Je vous mets une galerie de créations de nos artistes pour document à l’appui de vos argumentaires.
«LA CRÉATIVITÉ en Art ou ailleurs : imagination ou création? Part 1
FAUT-IL ETRE IMAGINATIF POUR ETRE CRÉATIF?
Souvent on entend dire « ce petit a de l’imagination, il fera un bel artiste ou un créatif ! » réelle méconnaissance de ce qu’est la créativité ou simplification à l’extrême de deux concepts. L’imagination, sans entrer dans le domaine philosophique, se traduit par l’énoncée d’idées, de début de projets, de rêve éveillé, le tout sans aboutissement concret. Que dire de la créativité ? Je me suis rapproché d’un ouvrage, écrit par M. Csikszentmihalyi, qui a pour thème « la créativité, psychologie de la découverte et de l’invention ». Si cet ouvrage est bien orienté vers les domaines scientifiques et techniques, ce qui est bien traduit dans le sous titre essayons d’extrapoler au domaine artistique qui nous intéresse.
D’où VIENT LA CRÉATIVITÉ ?
C’est une forme d’activité qui se forme dans la tête de certaines personnes. Elle ne se concrétise que si l’idée est nouvelle, socialement tolérée. C’est pourquoi la créativité ne naît pas d’un cerveau mais d’une interaction entre des idées et le contexte socioculturel.
Créatif – peut avoir plusieurs sens – synonyme d’inventif, vue originale d’un monde ou d’un domaine à diffusion restreinte ou confidentielle. Il s’applique souvent à des individus qui ont largement contribué à faire évoluer notre culture. Il arrive fréquemment que des personnes apparemment « brillantes » et à priori jugées « créatives » n’aient laissé aucune trace, alors que certains individus, n’ayant manifesté ni originalité, ni inventivité, aient eu un très grand impact sur notre culture.
Pour qu’une idée ait un impact quelconque, elle doit être formulée en termes compréhensibles par d’autres et acceptable par les spécialistes du milieu concerné et incluse dans le domaine culturel dont elle dépend. Ce que nous verrons dans le prochain article. A noter également que l’attribution du terme « créatif » à des personnes varie beaucoup en fonction des milieux et leur époque. La capacité des domaines et des milieux respectifs à reconnaître et diffuser des idées novatrices a autant d’importance, sinon plus, que le degré de créativité individuel.»
Mit freundlichen Grüßen (Bis bald Tschüss!!!!!!!) / Best regards.
Eure Artemis Irenäus Von Baste.
_________________________
Visitez les pages de nos autres artistes :
- Isabelle Morin
- Artémis Irenäus von Baste
- Philippe Morin Koronin
- Marie Isabelle
- Ban Huy
- Jean-Yann Mokodopo
- Elisabeth Lerolle
- Ticaly
_________________________
Philippe Morin / Artemis Irenäus von Baste
Les Koronin, galerie en ligne art contemporain Paris
Du lundi au vendredi – 9h à 18h, hors jours fériés.
Formulaire de contact.
Contactez-nous aussi via notre page Facebook !
Online Galerie für Modern Kunst – Les Koronin Paris.
Von Montag bis Freitag 9h – 18 h außer an Feiertagen.
Kontaktformular
Kontaktieren Sie uns auf Facebook ! (Französische Sprache)
Bonjour,
J’apprécie beaucoup votre intervention,elle définit parfaitement ce qu’est un(e) artiste. Je ne le suis pas, amateur sans plus, aussi est’il normal que nos 2 points de vues n »apparaissent pas coïncider. Par contre, à bien vous lire j’ai l’impression que nous sommes sur 2 voies parallèles, chacun avec ses objectifs, non pas antagonistes mais complémentaires. L’objectif final n’est’il pas que votre travail soit connu et reconnu? L’art pour y parvenir étant la somme de nos deux argumentations sur la créativité.
Bonjour.
Votre commentaire retient mon attention entière car la réponse fait appel à une part du débat sur l’essence de la créativité. Les artistes ne coïncident pas entre eux forcément dans leur vision des choses et leur démarche respective. Mon œil peut voir des choses que le vôtre ne verra pas de la façon la même. J’étais étudiante dans le cours de Philippe en 2005. Il nous posait des compositions à dessiner (à peindre souvent.). Du modèle vivant beaucoup. Chaque étudiant se plaçait selon ce qu’il ressentait et ce que son œil voyait. Chaque dessin ou peinture devenait différente (en compositions et dans l’utilisation des couleurs.). Philippe pouvait ajouter de la musique qui allait influencer nos traits ou nos touches selon comment chacun y était sensible (émotion de plaisir ou de détestation) ou non. Tout se créait en fonction des sentiments que nous éprouvions.
Madame : TOUT le monde est sensible. Amateur ou professionnel. L’amateur possède un métier autre et s’adonne à la culture ou à sa sensibilité quand il en a le temps. Le professionnel possède un diplôme d’une formation et fait cela tout le jour. La différence la seule est là. VOUS êtes artiste quand vous prenez une photo et que vous attendez que je partage votre émotion quand vous me la montrez.
J’attends de vous lire avec plaisir.
Artémis Irenäus
Créativité contre creativity!
Voila ce que m’évoquent les divers commentaires qui émaillent cette discussion.
La créativité est bien dans l’esprit développé par Koronin qui est un artiste dans le sens noble du terme,’une conception typiquement européenne de l’Art presque détachée des contingences matérielles. Dans cette approche Art et commerce sont déontologiquement distinctes, même si diffuser son travail (en vivre peu ou bien) est une nécessité et une valorisation de l’artiste.
Par contre dans le contexte mis en avant par A. vespre, la ‘creativity’ est un concept beaucoup plus global, qui en termes artistiques se concrétise, à la manière américaine, par un action marketing, voire commerciale, l’oeuvre devenant une production ‘unique’ quasi industrielle avec les moyens de diffusion et d’information spécialisés.
Quelle est la bonne façon de voir et surtout d’appliquer ces formes de ‘création’,. je laisse chacun en débattre.
Le débat sur la création s’enrichie, je vous en remercie. Mais j’aimerais intervenir puisque je participe à ce site comme exposante et gestionnaire.
Comment je créé ? C’est facile vous voulez. Je regarde mes jours et je fais leur addition. Je vous explique le sens de ma vie quand je créé.
Je pense que je suis constituée de quelque chose qui adhère à moi comme une largeur puis une rondeur et une profondeur. Vous ne voyez pas ce que je ressens. Je dois vous expliquer ce ressenti. Non… vous l’exprimer. Je déteste la littérature qui fait des phrases qu’on pose sur le sol et qui marchent d’un pas sûr. Ou ces dessins qu’on place sur une feuille de papier beau pour qu’ils paraissent plus beaux encore; un papier d’agenda me suffit. C’est une surface à couvrir qui me permet de m’exprimer.
J’y fais un trait qui est ma marque et que nous pouvons partager. Mes mots sont mes pensées: ils traînent comme ceux des amants qu’une frontière sépare, qu’on humilie ou qui triomphent pareils aux bruits traînants de leur pas sur un pavé qui garde la marque de leur passage. J’écris, je peins, je danse comme une maladie me prive de ma verticalité et m’ouvre la perspective des nuages changeants toujours. Ces nuages marchent en bandes, son déchirés ou blottis les uns contre les autres. C’est leur confusion, leur hauteur ; ils se moquent d’être sulfureux ou sinistres. Brisés ou perdus. Ou oubliés dans le fossé près d’un étang de montagne…. Je tourne mes dessins, mes danses et mes phrases comme on tourne un livre d’images. Comme on dit:«là c’est Artémis Irenäus en vache, ici c’est Artémis en rampons ou en flocon de neige….» et mes amis ajoutent un commentaire:«là elle voyait briller quelque chose et ce n’était pas la poignée de sa commode mais l’appel de sa lune et des flèches de sensations couraient le long de son échine alors qu’elle écartait ses bras pour répondre à l’astre de la nuit….». Il y a la loi de l’écriture. De la création. J’ai mes lois personnelles vous voulez. J’écris, je danse ou je peins pour décrire ces ennemis qui sont là toujours. Ces présences qui luttent contre la liberté d’être moi-même que je nourris depuis mon année la quinzième sur ce banc d’Estavayer….
C’est sur ce banc qu’une phrase me venait. Parce qu’une trouée se créait dans mon esprit et que je voyais l’univers pour la fois la première….
Artémis Irenäus
Je poursuis mon discours sur la créativité là ou je l’avais laissé pour engager les premières réactions. Partie 2 « les contraintes » associées.
La créativité en Art (part 2) les contraintes.
La créativité se doit de répondre à trois entités :
. Le domaine, soit un ensemble de règles et de procédures symboliques.
. Le milieu, soit les gardiens du temple qui sélectionnent les œuvres méritant d’être connues.
. La personne qui à partir d’un domaine produit des idées ou une configuration nouvelle quant cette nouveauté est reconnue par le milieu pour être intégrée au domaine, puis utilisée par les générations suivantes pour de nouveaux développements.
Donc, peut être défini comme créatif tout acte ou idée qui modifie un domaine. Il convient de noter d’un domaine ne peut être modifié sans l’assentiment implicite ou explicite du milieu concerné.
On ne peut être créatif dans un domaine que l’on ne connaît pas ou maîtrise mal.
Pour la plupart d’entre nous, les domaines sont essentiellement des moyens pour gagner notre vie. D’autres, dont les créatifs, se dirigent vers un domaine où ils se sentent appelés et en ont accepté pleinement les règles pour le plaisir de se livrer à cette activité.
La chance est sans doute un facteur important pour se faire découvrir comme « créatif ». Se trouver au bon endroit et au bon moment est certes important, mais il faut savoir saisir cette opportunité.
Avant d’espérer apporter une contribution créative, il faut non seulement travailler dans un système, mais apprendre à intégrer ses règles, ses critères de sélection et les préférences du milieu.
Selon un spécialistes, trois conditions sont indispensables pour être considéré comme un créatif, il faut tout d’abord posséder une énorme quantité d’informations, donc commencer par se constituer une vaste banque de données culturelles, avoir plaisir à manipuler les données dans son domaine et nécessairement intégrer les critères de changement propre au milieu pour éviter le blocage des autorités en place.
A ce jour, tous ceux qui ont été considérés comme créatifs ont appliqué les trois règles précédentes, pour ensuite les dépasser et en devenir les maîtres.
Pour tout artiste en devenir, la prime règle consiste nécessairement en l’acquisition et le développement d’une base de données culturelle la plus large possible, intégrant ce que nos anciens et les modernes appellent « les humanités ».
HUMANITÉS ? Extrait d’une intervention de Mr Fumaroli de l‘Académie Française : Faire ses « humanités », savoir sa grammaire, sa rhétorique, son histoire, sa poésie, ses arts, sa philosophie, cela n´exclut nullement que l´on devienne ingénieur, technicien, physicien, biologiste, astronome, statisticien, informaticien et même Prix Nobel dans l´une de ces spécialités. On est même en droit de penser que, parmi ces spécialistes, les plus inventifs, les plus créatifs, les plus adaptables au mouvement social et scientifique, aujourd´hui si évolutif, rapide et imprévisible, seront ceux qui se seront très tôt épanouis aux « humanités », et au discernement de l´univers humain concret, qu´elles développent et aident à mûrir.
J’apprécierai pouvoir mieux me joindre à votre discussion, mais je n’en ai hélas pas le temps en ce moment. Je suis toutefois heureux que le débat passionne d’entre vous. Je vous joins cette information concernant un événement susceptible d’alimenter vos argumentations, en droite ligne de l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux-arts de Paris (ENSBA).
Le thème de cet événement : la responsabilité ou l’irresponsabilité de l’artiste dans l’acte de création.
Mercredi 27 et jeudi 28 avril, les Beaux-Arts de Paris organisent un colloque international intitulé « l’irRESPONSABILITE de l’Artiste ».
Deux jours pendant lesquels artistes, philosophes et historiens débattront de la responsabilité personnelle, sociale et politique de l’artiste. Une question plus que jamais centrale.
Avec :
Olivier Christin
Luc Tuymans
Agnès Thurnauer
Pascal Convert
Gerhard Merz
Peter Lewis et Lisa Le Feuvre
Jalal Toufic
Alexandre Kazerouni
Joann Sfar
Fabienne Brugère
Xu Bing
Olivier Blanckart
Claire Fontaine
Erik Bulatov, Igor Sokologorsky et Iouri Albert
Alberto Sorbelli
Adel Abdessemed et Hélène Cixous
Entrée libre.
Le programme complet sur : http://www.beauxartsparis.com/fr/l-ecole/a-la-une
Ouverture des inscriptions dans quelques jours!
Beaux-Arts de Paris
14 rue Bonaparte, 75006 Paris
Cordialement,
Philippe Morin Koronin
Création et créativité sont deux éléments différents, 2 conceptions complémentaires certes, qu’il me faut développer. Il ne peut y avoir création, s’il n’y a pas eu le début d’une réflexion créative à l’origine et une poursuite du processus de créativité après.
Sinon il ne restera rien de l’œuvre, elle n’aura été que passagère et sans impact.
La création se définit comme une forme spécifique de production. Elle se définit primitivement comme une conduite instauratrice observable et génératrice d’œuvre. Elle nécessite, pour être ‘création’, 3 conditions – unicité de l’objet (un prototype est une création, une œuvre d’art doit l’être également) – avoir un statut de « pseudo objet » soit une personnalité – être en rupture avec les routines. Il reste que la création est essentiellement une dimension de l’agir, de la pratique. Elle est également dans le domaine artistique, en sus d’activité, joie et souffrance, liberté et déterminisme … Elle est la manifestation de la possession de l’homme par une force qui agit en lui et lui. (cf . wiki).
Par contre la créativité est un concept beaucoup plus large. Elle décrit la capacité d’un individu ou d’un groupe à imaginer, construire et mettre en œuvre un concept neuf, un objet nouveau ou à découvrir une solution originale à un problème, sous réserve qu’il y ait un impact positif sur l’environnement humain (au sens large : culturel, technique …).
Vouloir séparer création et créativité semble donc raisonnable.
Très bonne question.
Souvent nous mélangeons création et créativité.
Par expérience, et après avoir eu contact avec des jeunes intéressés par les études en art, j’ai eu l’impression que leur désir était d’immédiatement « créer », sans prendre en compte ni les bases techniques indispensables, ni les obligations du futur pour être « artiste et avoir le droit au terme de « créatif » avec les avantages associés.
Mon objectif : tenter de faire comprendre que la création a un avant et un après et qu’il convient soit d’en être informé ou d’en être conscient.
L’on n’en parle pas suffisamment, mais déjà pour créer il faut une base. Plus cette base sera conséquente, tant en profondeur qu’en largeur, plus produire une oeuvre sera facile à réaliser … et à expliquer/commenter/faire découvrir au plus grand nombre.
Cette base est à la fois culturelle et technique (même si l’outil est informatique au lieu du crayon et du pinceau).
Technique : maîtrise des techniques spécifiques au dessin et à la peinture et à tout ce qui les sous-tend.
Culturelle pour s’intéresser à tout l’univers artistique qui nous entoure : théâtre, danse, musique, expos de tous types, littérature, poésie, actualités … en fait tout ce qui générer des idées, donc un projet.
Car c’est également une constatation, savoir expliquer son travail au plus grand nombre est indispensable pour soi-même et pour prétendre accéder au niveau supérieur : celui de la créativité.
Oui Alain. Mais vous avez raison à demi. L’acte physique de créer (dessiner/peindre/sculpter/filmer….) doit être soutenu par une capacité technique à faire naître l’œuvre. Vous oeuvrez à ce moment. Des artistes disent qu’ils voient leur œuvre finie avant de donner le coup de crayon le premier. D’autres affirment qu’ils ne savent pas où ils vont quand ils créent (ce qui engendre une œuvre différente car elle se modifie au gré de la création.). Mais la créativité vient du sensible. Le sensible est autre chose qu’une capacité d’imagination : c’est du ressenti face au monde. Le ressenti est une manière de souffrance. Mais d’exprimer cette souffrance bien aussi. La créativité est ce moment où l’artiste tente de capturer l’émotion qu’il ressent. La création est son application physique (arts plastiques/danse/musique/littérature.). Je dis que l’artiste mauvais réagi selon la grandeur d’un fait. L’artiste bon le fait selon sa sensibilité.
Artémis Irenäus von Baste
Bonjour, A vous lire vous n’êtes pas du milieu artistique ni spécialiste en « créativité ». Pour quels motifs avoir choisi de vous intéresser à ce domaine?
Bonjour,
Je vous remercie de publier ce texte largement synthétique. A le relire je m’aperçois que s’il s’adresse bien aux « domaines techniques », il puisse poser quelques questions sur le plan artistique. C’est pourquoi la discussion est ouverte et je la souhaite telle.